Le mur est un des éléments les plus touchés par l’humidité dans une habitation. Que ce soit dans l’épaisseur ou en surface du mur, les symptômes constatés doivent être pris au sérieux afin d’agir rapidement et éviter des dégâts plus importants.
À l’extérieur de la maison, les signes d’humidité sont le noircissement des revêtements et le décollement des enduits, la prolifération de micro-organismes végétaux, la formation de fissures sur la façade ou encore un mur qui reste humide longtemps après l’arrêt d’une averse de pluie.
À l’intérieur de l’habitation, ce phénomène va se traduire par la formation de tâches d’humidité et le développement de moisissures, entraînant souvent de mauvaises odeurs. Le décollement des peintures ou des papiers peints sont aussi souvent observés. Au toucher, le mur peut être froid et humide et peut également comporter en surface des auréoles blanches liées au salpêtre. La condensation sur les parois intérieures ainsi que les fenêtres doivent également alerter les habitants.
Les remontées capillaires sont provoquées par le fait que l’eau qui est contenue dans les nappes phréatiques du sol, remonte à travers les capillarités des murs enterrés. Cette humidité peut se frayer un chemin dans le mur jusque 1 mètre 50 de hauteur au-dessus du niveau du sol.
On parle ici de deux types d’infiltrations. Tout d’abord, les infiltrations d’eau de pluie par la façade, favorisées par les fissures ou le manque d’étanchéité des matériaux. Mais aussi, les infiltrations latérales d’eau contenue dans la terre qui entoure les murs enterrés des caves et sous-sols en l’absence d’un système de drainage ou d’une membrane étanche qui protège les fondations. Cette eau imprègne en profondeur les matériaux de construction et rend ainsi le mur humide.
Dans ce cas de figure, c’est par le toit que la pluie s’infiltre avant de rejoindre les matériaux de construction. Les causes sont nombreuses : intempéries, toitures non entretenues, matériaux dont l’étanchéité a été altérée par le développement des mousses, fissures, gouttière bouchée, mais aussi tuiles abîmées ou déplacées.
Un air est considéré comme trop humide au-dessus d’un taux de 55 % d’hygrométrie. Cette humidité relative provient essentiellement des activités humaines comme la respiration, la douche ou la cuisine. Pour traiter la vapeur d’eau ainsi produite (jusqu’à 6 litres par jour pour une famille de 4 personnes), il est nécessaire d’équiper le logement d’un système de traitement de l’air professionnel (ventilation ou déshumidificateur).
Enfin, la dernière cause possible de l’humidité du mur est la cause accidentelle. Débordement de la machine à laver, fuites des canalisations situées dans le mur ou encore inondations. S’ils ne sont pas réparés rapidement, ces accidents entraînent des dommages qui peuvent être néfastes pour la structure même de l’habitation.
Avant d’engager tout traitement pour résoudre le problème d’humidité dans le mur, il est nécessaire de faire réaliser un bilan par un professionnel de l’humidité afin de connaître précisément la cause du problème et choisir la solution adaptée.
Dans le cas des remontées capillaires, un traitement hydrofuge de masse par injection est la meilleure solution proposée pour lutter contre celles-ci. Pour les infiltrations dans les murs enterrés, il faut procéder à un cuvelage en créant un caisson étanche par-dessus le mur à l’intérieur du sous-sol. Sur la façade extérieure, la pose d’une protection hydrofuge à effet perlant va permettre de barrer le passage à l’eau de pluie.
Enfin, pour résoudre les problèmes d’humidité de l’air, il est nécessaire d’opter pour un système de ventilation performant ou d’un déshumidificateur pour renouveler l’air et ainsi lutter contre un air trop humide.
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